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L'angoisse de "ne pas savoir"

  • stephvinay
  • 14 juin 2024
  • 2 min de lecture

Ce sujet m'est apparu à deux reprises cette semaine et je souhaitais donc le partager avec vous. Deux fois, des juristes/avocats m'ont exprimé leurs inquiétudes de « ne pas savoir » répondre aux différentes sollicitations qui leur étaient soumises.

 

En tant que juristes (mais cela s'applique également à toute profession), nous pensons souvent que nos managers attendent de nous que nous soyons capables de répondre à toutes les questions ou problématiques rencontrées par le business.

 

Eh bien, je peux vous assurer, en connaissance de cause et en ma qualité de manager depuis de nombreuses années, que ce n'est clairement pas la compétence que je recherche chez mes collaborateurs.



Une femme la tête dans les mains qui se fait pointer du doigt

 

Nous évoluons et travaillons dans une discipline exigeante qui demande avant tout une grande capacité d'analyse et de réflexion. Le fait de connaître telle ou telle loi/sujet est, selon moi, accessoire. En effet, cette connaissance, nous pouvons facilement l'acquérir par nos recherches et le temps que nous y consacrons.

 

J'entends déjà certains me dire que cela n'est pas valable pour les métiers d'expertise, où l'on attend de nous de « savoir ». Alors peut-être, oui, un premier niveau de vernis de connaissances est requis, et nous le détenons le plus souvent. Mais l'expertise est le sujet d'une vie. La force de notre expérience réside précisément dans le fait de renforcer petit à petit notre expertise, mais aussi de réaliser, avec toute l'humilité qui est la nôtre, que c'est un puits sans fond.

 

Je dirais même que c'est une nécessité d'avoir cette humilité d'accepter et d'afficher que nous ne savons pas tout. Cela signifie que notre valeur ajoutée ne réside pas uniquement dans le « savoir ». Cela montre que la résolution d'un problème ne réside pas seulement dans la connaissance, car souvent les problématiques nécessitent des expertises partagées entre plusieurs domaines. Elles intègrent la prise en compte du contexte, des enjeux et des risques associés. Dans cette équation, le « savoir » ne constitue clairement pas un point décisif.

 

Aussi, la prochaine fois que vous vous retrouverez dans une situation où vous ne savez pas, ne culpabilisez pas, ce n’est pas ce que l’on attend de vous, ce ne vous enlève aucune légitimité. Voyez la question posée comme une enquête, raisonnez, partagez, phosphorez c’est là où l’on vous attend.

 

Sur ce belle semaine à vous

 

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