Manager, Comment rebondir après un échec
- stephvinay
- 20 oct. 2024
- 3 min de lecture
L’échec est souvent vu comme une fin, un obstacle infranchissable. Mais dans mon expérience de coach et en accompagnant de nombreux managers, j’ai constaté que c’est tout l’inverse. L’échec n’est pas une fin. C’est un point de départ. Ce n’est pas ce qui vous arrive qui compte, mais comment vous réagissez. La résilience en est le maître mot, c’est votre capacité à vous relever, à tirer des leçons et à avancer.

Reconnaître l’échec, première étape vers la résilience
Admettre un échec n’est jamais facile, surtout pour un manager. Il y a ce poids de la responsabilité, de l’image à maintenir. Je me souviens d'un coaché, qui après avoir perdu un gros client à cause d'une mauvaise gestion de projet, m’a dit : "Je me sens incapable, et pire, je me dis que mon équipe doit penser que je ne suis pas à la hauteur." Pourtant, la première étape pour rebondir, c’est d’accepter cet échec. Si vous le cachez ou faites comme si de rien n’était, vous vous empêchez d’apprendre et de progresser.
Conseil : Prenez un moment pour analyser froidement ce qui n’a pas fonctionné. Écrivez noir sur blanc les faits, sans jugement. Identifiez les erreurs concrètes et ce qui aurait pu être fait différemment. Ce n’est qu’en posant les bases que vous pourrez trouver des solutions.
Transformer l’échec en opportunité d’apprentissage
Une fois que vous avez admis l’échec, le vrai travail commence : le transformer en apprentissage. Vous avez fait des erreurs ? Tant mieux. Maintenant, comment faire pour qu’elles ne se reproduisent plus ? C’est là que réside la force de la résilience. Chaque erreur est une leçon déguisée.
Pour mon coaché, nous avons travaillé ensemble pour comprendre pourquoi son équipe avait échoué à respecter les délais. Il s’est rendu compte qu’il avait mal réparti les tâches et qu’il n’avait pas assez communiqué en amont avec son client. Plutôt que de blâmer son équipe, il a pris la responsabilité, et a mis en place un plan d’action pour améliorer la communication interne.
Conseil : Après chaque échec, notez trois choses :
Ce que vous avez appris,
Ce que vous ferez différemment la prochaine fois,
Comment partager cette leçon avec votre équipe pour en faire un levier d’amélioration collective.
Impliquer votre équipe dans la recherche de solutions
Un échec en équipe, c’est aussi l’occasion de renforcer la cohésion. Un manager qui reconnaît ses erreurs, et qui implique son équipe dans la recherche de solutions, crée un environnement de confiance. Cela montre que l’échec n’est pas une fatalité, mais une étape dans le processus d’amélioration continue.
Mon coaché a alors convoqué son équipe pour une réunion post-mortem sur le projet raté. Plutôt que de pointer des doigts, il a ouvert la discussion : "Qu’aurions-nous pu faire différemment, ensemble ?". Le résultat a été étonnant. L’équipe s’est sentie responsabilisée, les suggestions ont fusé, et des solutions concrètes ont été trouvées pour les projets suivants.
Conseil : Organisez une réunion de feedback avec votre équipe après un échec. Ne cherchez pas de coupables, mais des pistes d’amélioration. Soyez transparent sur vos propres erreurs, et encouragez la discussion ouverte. Vous verrez que cela renforce non seulement la résilience, mais aussi la cohésion de votre équipe.
Rebâtir la confiance en soi et avancer
Rebondir après un échec nécessite aussi de reconstruire sa propre confiance en soi. Il est normal de douter, de se remettre en question après un revers. Mais ce qui compte, c’est de ne pas rester figé dans ce doute. Un manager résilient sait qu’il est capable d’apprendre, de grandir, et de faire mieux la prochaine fois.
Mon coaché a fini par récupérer sa confiance, non pas en évitant les erreurs, mais en comprenant qu’elles faisaient partie du chemin. C’est ce qui l’a rendu plus fort, plus vigilant, et plus humain dans sa manière de manager.
Conseil : Après un échec, prenez le temps de réfléchir à vos réussites passées. Rappelez-vous des moments où vous avez surmonté des obstacles, et utilisez-les pour reconstruire votre confiance. La résilience, c’est savoir que, quoi qu’il arrive, vous trouverez toujours une solution.
En conclusion, l’échec fait partie intégrante du parcours d’un manager. Ce n’est pas une honte, c’est une opportunité de grandir, pour soi et pour son équipe. La résilience, c’est la capacité de transformer ces moments difficiles en tremplin vers le succès. Ne fuyez pas l’échec, apprenez de lui, et vous verrez que vous en sortirez plus fort, plus confiant et plus préparé pour les défis à venir.
Sur ce, bonne semaine, et bondissez ;o)