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Quand le courant ne passe plus

  • stephvinay
  • 19 janv. 2024
  • 4 min de lecture

Bonjour à tous,

 

Je souhaiterais évoquer la situation compliquée dans laquelle vous vous trouvez peut être ou que vous connaîtrez surement un jour, de rapports tendus avec l'un de vos collègues.

Tendus car vous ne vous sentez pas écouté, vous ne vous sentez ni respecté, ni compris.

S’enchaine alors le plus souvent une longue série d’incompréhensions et tout finit par vous insupporter chez l’autre ; rien ne va plus, il fait « tout de travers », en gros « le courant ne passe plus… »


 dessins de personnes se disputant

1-Pour commencer et nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer dans mes précédents posts, mais lorsque vous sentez que "tout est la faute de l’autre", je vous invite malgré tout à vous interroger. Je vous rappelle qu’une relation entre deux personnes ne repose pas seulement sur les seuls agissements de l’autre, vous avez un rôle à jouer vous aussi dans cette équation.

 

2-Ensuite, il est bon, de prendre le recul nécessaire pour apprécier la situation dans son ensemble. Certaines circonstances extérieures peuvent influer et expliquer une sorte de frustration mal canalisée de l’autre.

En gros, les agissements de l’autre ne sont peut-être pas « personnels ». Agit-il de la même façon avec d’autres personnes ? auquel cas, cela peut vous aider à relativiser. Connaissez-vous un peu sa situation professionnelle dans l’entreprise ? peut-elle, si ce n’est la justifier, expliquer le comportement de l’autre.

L’idée étant autant que possible de limiter l’affect et d’ajouter une pointe d’analyse objective des faits.

 

3- Autre point de vue intéressant sur lequel s’interroger, qu’est-ce que cette personne représente pour vous dans votre vie professionnelle (voire personnelle, dans certaines situations) ? est-elle essentielle dans le cadre de l’exercice de votre activité et vous est-il possible de trouver un moyen malin de limiter vos interactions ou votre façon de travailler avec elle ?

 

4- Compte tenu de l’afflux d’émotions qui peut vous submerger dans vos interactions à l’autre, il est important de vous questionner également sur votre bonne compréhension du pourquoi. Pourquoi ses réactions, son comportement vous affectent tant ? qu’est-ce qui se joue chez vous? Quelle valeur en vous cela vient-il heurter ? quels évènements passés cela vient-il réactiver ?

 

Une fois que ce premier bilan est fait, vous devriez avoir une vision un peu plus complète et raisonnée de la situation. Mais cela ne vient pas pour autant nécessairement vous aider à en sortir, alors que faire ?

 

Vous avez alors, à mon sens, plusieurs options possibles:


a.     Vous avez compris ce qui se joue et vous vous sentez quelque peu plus apaisé, en tout cas suffisamment pour le supporter encore pour plusieurs mois.

Dans cette hypothèse, il est important que vous voyiez bien cela comme une décision que vous avez prise avec vous-même.  Vous vous redonnez ainsi le pouvoir de vous sentir acteur et de ne pas subir la situation. Cherchez des alternatives, des options dans votre boulot ou en dehors, qui vous permettront de vous concentrer sur autre chose de plus constructif pour vous.


b.     Vous partez, car cette situation malgré votre questionnement vous conduit à une impasse et que vous vous respectez trop vous-même pour continuer de la subir ou à tout le moins, vous vous sentez engagé dans un combat perdu d’avance.

En aucun cas, cela ne constituera un échec. La vie professionnelle est jalonnée de ce type de situations et en même temps, c’est bien normal que nous ne puissions-nous entendre avec tout le monde en tout temps et en tout lieu.

Partir c’est une façon de vous donner une chance de rebondir ailleurs, de ne pas vous laisser vous « éteindre » pour de mauvaises raisons. C’est un choix courageux que vous pourrez assumer car vous vous le devez.


c.     Vous tentez le tout pour le tout et décidez d’engager avec votre collègue une conversation à cœur ouvert mais raisonnée. Vous lui posez le résultat de votre réflexion sur vous-même, vous la questionnez, vous essayez d’ouvrir une porte pour que les choses changent.

N’oubliez pas de vous exprimer via la communication non violente du type « quand tu fais ceci, je me sens…. » afin de ne pas l’accuser d’être comme ceci ou cela, ou de la juger mais donnez-lui les clefs pour vous comprendre et une chance pour corriger son attitude ou en tout cas prendre sa part de responsabilité dans votre relation en conscience.

Cette option peut sembler difficile mais elle peut vous faire un bien fou. Vous aurez ainsi tout essayé, et vous pourrez surement, par la suite, envisager l’option a) ou b) plus sereinement.

Ici, ce qui compte ce n’est pas tant l’issue de cette conversation mais votre démarche, vous le faîtes d’abord pour vous.

 

Ainsi, vous l’aurez compris, ce genre de situations, nous arrive tous à un moment ou un autre de notre vie, nous n’avons pas à nous en sortir coupable Dans tous les cas, ce qui compte, c’est d’arrêter de subir et vous mettre dans une situation où vous vous donnez les moyens de décider ce que vous voulez faire pour vous… une façon de vous respecter vous-même, sans attendre que cela vienne des autres ; le respect c’est d’abord vis-à-vis de vous-même que vous devez l’avoir.

 

Sur ce bonne semaine à tous

 



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