« You're a wizard Harry! » — ou comment apprivoiser le syndrome de l’imposteur sans s’auto-saboter
- stephvinay
- 24 nov.
- 2 min de lecture
Le syndrome de l’imposteur ne frappe pas parce qu’on manque de compétences.Il apparaît souvent au moment où l’on grandit : nouvelle responsabilité, nouvelle visibilité, nouvelle étape. Les recherches menées depuis les travaux pionniers de Pauline Clance montrent que ce sentiment touche surtout les personnes investies, exigeantes avec elles-mêmes, et qui veulent “bien faire”.

Le problème, c’est que ce doute s’installe en silence. On commence à s’auto-évaluer en permanence :“Est-ce que je mérite vraiment cette place ?”“Et si les autres se rendaient compte que je ne suis pas aussi compétent(e) qu’ils le pensent ?”
Cette voix intérieure n’a pourtant aucune valeur objective. Elle ne reflète ni la qualité réelle de votre travail, ni ce que les autres voient en vous.
Reprendre la main, c’est commencer par arrêter de se juger soi-même. Votre manager est là pour ça : pour observer, ajuster, recadrer si nécessaire. Vous n’avez pas à tenir le rôle de juge et partie.
Ensuite, il y a les faits. Les personnes touchées par l’imposteur minimisent systématiquement leurs réussites et maximisent leurs doutes. Revenir aux preuves : vos livrables, vos feedbacks, vos réussites passées. Pas pour se flatter, mais pour se réaligner avec la réalité.
Demander un retour peut aussi aider. Un échange simple, un regard externe, permet parfois de remettre les choses à leur juste place, loin des pensées qui tournent en boucle.
Et surtout, accepter que la confiance ne précède pas l’action : elle en découle. Personne ne se sent “légitime” avant d’agir. On le devient en avançant, en se confrontant, en apprenant.
Alors la prochaine fois que vous doutez, rappelez-vous : vous êtes probablement déjà en train d’exercer votre “magie”, sans vous en rendre compte. Pas une magie hollywoodienne.Une magie faite de travail, de rigueur, d’écoute, d’adaptation, de courage discret.
Et si vous n’y croyez pas encore, ce n’est pas grave. La confiance vient souvent après l’action, pas avant.
« You’re a wizard, Harry. » Parfois, il suffit d’un regard extérieur pour commencer à le croire un peu soi-même





